Mémoires

Édition privée, en collaboration avec Marie-Christine de La Bouillerie, 2012.

« Il n’est trésor que de vivre à son aise ». Souvenirs d’un monde disparu à regret.

Jusqu’à la mort du grand-père Sapène, l’année de mes six ans, nous passions une partie de l’été dans sa maison à Saint-Jean-Cap Ferrat. C’était une maison 1920 toute blanche avec un patio surplombant la mer. Tout le jardin, de palmiers et de fleurs, était bordé par la mer et les rochers. Elle s’appelait « Villa Joya ». Plus tard, je l’ai recherchée, mais j’ai été incapable de la retrouver, sans doute a-t-elle été morcelée. Mon grand-père y avait deux minuscules chiens, des griffons bruxellois, mais en plus il avait des perroquets absolument diaboliques qui, pour se venger des chiens qui leur couraient après dès qu’ils se mettaient à terre, imitaient la voix du grand-père, leur maître, et forçaient ainsi les chiens à faire le beau en criant « Les papates les chiens ! Les papates ! », obligeant ainsi les pauvres chiens à rester debout sur leurs pattes arrières pendant une demi-heure. Je ne sais pas s’il les a emmenés à Paris et ce qu’ils sont devenus après sa mort.

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