Pierre, mon père
En collaboration avec François Payot.
Exigeant, attachant et généreux, Pierre, mon père, s’en est allé le premier jour de l’été, le 21 juin 1986. Sa mort inattendue, nous a laissés incrédules. Ma mère, ma sœur et moi-même, entourés de membres de la famille et de quelques amis l’avons accompagné silencieux, fatalistes, avec le sentiment que nous aurions désormais toujours un peu froid.
Sans doute parce qu’il me fut douloureux de me sentir seul, de ne plus le voir, lui parler, j’ai voulu donner un son à la mémoire silencieuse qui a, depuis sa disparition, envahi ma vie. Cet ouvrage est celui de la vie bien trop brève de mon père avant que toute trace disparaisse, avant que toute mémoire s’éteigne, que l’on oublie. L’écrire m’a donné la sensation d’ajouter du temps à sa vie.